Les 16 et 17 juin, comme chaque année, la communauté Agile française s’est réunie au Chalet de la porte de jaune à Vincennes pour partager, échanger et promouvoir les pratiques Agiles.
J’aime beaucoup cette conférence qui a la particularité d’être organisée sans sponsors par l’association Agile France et où les intervenants sont toujours d’un excellent niveau. Agile France c’est la conférence de la communauté pour la communauté !
Le cadre est aussi très agréable. Malheureusement, cette année, le soleil n’était pas au rendez-vous. Les oies ont donc plus profité du jardin que les participants…
A la (re)découverte du Manifeste Agile
par Romain Couturier
Pour avoir souvent à le faire en formation Scrum, il est souvent difficile de présenter le Manifeste Agile d’une façon intéressante. C’est pourtant l’essence même de l’agilité et il est malheureusement très souvent oublié.
Dans cet atelier Romain nous a proposé d’utiliser la méthode Lego Serious Play pour (re)découvrir les 4 valeurs et les 12 principes de l’Agilité. L’idée était de construire une représentation du Manifeste Agile en Légo.
La première partie de l’atelier se déroulait en équipe et a permis à chaque groupe de construire de façon itérative sa représentation du Manifeste. Voilà le résultat de notre équipe (oui il y a bien un requin qui mange une licorne 🙂 ) :
Et les oeuvres des autres groupes :
Dans la deuxième partie de l’atelier, Romain nous a demandé de mettre tout ça en commun pour donner notre vision collective du Manifeste Agile.
Et voilà ce que ça a donné :
Au final un atelier très fun, avec beaucoup d’échanges avec les autres participants, sur un sujet qui pour moi devrait être beaucoup plus mis en avant. Merci Romain !
Comment j’ai recruté mon pair ?
par Houssam Fakih et Jonathan Salmona
Houssam et Jonathan nous on présenté le processus de recrutement chez Arolla. Cherchant en permanence à améliorer celui de Soft, j’ai assisté à cette conférence avec beaucoup de curiosité.
L’entretien est découpé en deux parties : une première partie découverte (14% des candidats reçus au premier rendez-vous entrent dans la société) suivie d’une deuxième partie technique.
La partie technique consiste à faire coder le candidat sur un exercice simple. L’évaluation se fait en binômes (4 référents et des contributeurs réguliers). L’exercice est découpé en itérations courtes timeboxées.
Quelques conseils :
- préciser les enjeux au début
- on ne cherche pas à piéger le candidat
- chercher à le mettre dans les meilleures conditions
- toujours veiller à rester bienveillant
- le binomage peut être stressant voir bloquant, d’où la nécessité de rassurer
- laisser le candidat exposer ses idées
- les exercices doivent rester simples (mais riches en problématiques)
- augmentation progressive de l’intensité
L’entretien se termine par une rétrospective avec le candidat. Le but est de lui donner des conseils sur ses axes de progression et de recevoir du feedback (feedback dans les deux sens).
Le verdict est simple. Pas d’entre deux : c’est oui ou non !
- 2 niveaux négatifs :
- Eliminer : pas en phase avec le projet d’entreprise
- Patienter : le candidat est encouragé à progresser et on le revoit potentiellement plus tard (3 personnes sur les 25 recrutements
- 2 niveaux positifs :
- A séduire
- A recruter coûte que coûte
L’entretien sert aussi à améliorer le processus d’intégration du candidat retenu : il permet d’identifier les manques et donne donc des axes de travail pour le futur.
Même s’il n’évite pas complètement les erreurs de casting, le processus d’Arolla leur permet de réduire ce risque. Le format semble de plus apprécié par les candidats (retenus ou non).
Au final le processus de recrutement est très proche de ce que nous faisons sur Soft. J’aurais apprécié avoir des exemples d’exercices mais on peut comprendre facilement pourquoi il n’y en vait pas 🙂
Comment obtenir des standups qui marchent
Je n’avais pas croisé Florence depuis longtemps et c’est avec grand plaisir que j’ai assisté à sa session sur les standups. Ces présentations sont toujours très pêchues et je n’ai pas été déçu puisqu’elle a commencé sa conférence en faisant faire de l’exercice à toute la salle 🙂
Je partage avec elle le fait que le daily standup meeting est souvent la cérémonie la plus ratée dans sa mise en oeuvre. Elle est souvent ennuyeuse, s’éternise ou tourne parfois en compte rendu d’activité… Florence a donc profité de cette session pour reparcourir l’état de l’art de ce rituel en se basant sur une enquête qu’elle a réalisé auprès de la communauté française.
Quelques idées/conseils que j’ai retenu … en vrac :
- remplacer le “j’ai fait”, “je vais faire” par “j’ai fini”, “je vais finir”
- le manager ou le PO peut se bander les yeux pour éviter de focaliser l’attention et de transformer la standup en reporting
- faire les standups debout, même si vous n’êtes à distance
- utiliser les gestes du mouvement Nuit Debout pendant les standups pour éviter d’interrompre violemment celui qui parle … à tester 🙂
En conclusion, le daily standup meeting doit rester un moment pour s’auto-organiser, où règne la transparence, la confiance, et la bienveillance.
Les slides de sa présentation avec pleins d’astuces dedans :
Les communautés de travail du Dauphiné ; une expérience d’autogestion née sous l’occupation
par Mija Rabemananjara
J’étais très intrigué par cette session et je n’ai pas été déçu. C’était vraiment passionnant et sans aucun doute la conférence de cet Agile France de mon point de vue. Et ca mérite bien un article à part entière …